La virtualisation facile avec Proxmox

de Nicolas Housset · 04/05/2016

Si, comme moi, vous utilisez un serveur dédié, vous pourriez avoir envie d’installer un environnement de virtualisation sur ce serveur afin de disposer de plusieurs machines virtuelles. Cette solution est pratique si, par exemple, vous avez besoin d’utiliser plusieurs OS : Un serveur linux pour héberger un site web, un serveur Ldap pour stocker votre annuaire, un serveur pour héberger un CMS, ou encore un serveur Windows pour faire des trucs de Windows. Avec ce billet, je ne cherche pas à tout prix à convertir les plus indécis, mais à faire découvrir à ceux qui ne connaissent pas Proxmox, en quoi ça consiste et les avantages que ça représente. Personnellement, j’ai adopté Promox depuis 3 ans sur mon serveur dédié soyoustart. Ce site Web, nicolas-housset.fr, tourne d’ailleurs sur une VM proxmox, le tout hébergé sur un serveur E5-SAT-2.

Proxmox, c’est quoi ça ?

Proxmox (Proxmox Virtual Environment) est une solution de virtualisation basé sur Linux KVM (Debian 64bits) permettant de créer des machines virtuelles de type OpenVZ et KVM. Il s’agit d’une solution de type bare metal (métal nu en français), dans le sens de directement opérationnel sur la machine, c’est-à-dire sans OS. Ce nom caractérise les hyperviseurs de type 1 (on dit aussi natif) dans lequel l’hyperviseur minimaliste, allégé et optimisé, se conduit comme un moniteur démarrant le matériel, connectant le réseau et lançant les machines virtuelles. ESX Server de VMware, LPAR de IBM ou encore HYPER-V de Microsoft sont des hyperviseurs type 1.
Proxmox s’administre via une interface web (https://serveur_proxmox:8006 ) et fournit une vue globale de l’ensemble des VM installées . En plus de cette interface web, il est tout à fait possible de créer des scripts pour automatiser certaines tâches, via les commandes natives de OpenVZ (vzctl).

Comment ça marche ?

Une fois installé, la création des machines virtuelles se fait en quelques clics. Ainsi, lors de la création de la VM, j’ai la possibilité de choisir le type d’interface et la configuration réseau, l’espace disque, la mémoire, les mots de passe root et le système….

Pré-requis

Pour fonctionner, Proxmox se contente d’un processeur x86 (64 bits, avec support VT/AMD-V pour le support KVM Full Virtualization) et de 1 Go de mémoire vive. Comme vous vous en doutez, il s’agit de la configuration minimale (les pré-requis sur le site de proxmox). Avec 1 Go de ram, l’hyperviseur s’y sentira un peu à l’étroit. La plus petite machine sur laquelle j’ai pu jouer avec Proxmox était un Intel® C2750 (8 C / 8T à @2,4 Ghz) avec 16 go de Ram et 256 go de SSD hebergé chez Online. Aujourd’hui, mon serveur de production est un Xeon E5 1650 ( 6 C / 12 T à 3,1 Ghz) avec 64 Go de DD3 et 2×3 To SATA. Il s’agit d’un CPU performant (Indice CPU Benchmarks de 11808) . A noter pour ceux qui se poserait la question, la version 4 de Proxmox supporte jusqu’à 160 CPU et jusqu’à 2 To de mémoire par hôte. De quoi voir venir…

Fonctionnalités et avantages

Modification de la ram allouée à une VM

• Création de machines virtuelles en quelques minutes et clics.
• Proxmox dispose d’une connexion avec Turnkey Linux. Encore une fois, quelques clic suffisent pour mettre en place un conteneur.
• Il est possible de modifier, facilement, les ressources allouées aux machines virtuelles (RAM, disques, nombres d’interfaces réseau, …)
• La gestion des stockages (disques dur machines, images iso, templates OpenVZ, …) est un jeu d’enfant.
• Bien sûr, l’interface permet une gestion complète des machines : Eteindre, démarrer, couper à chaud ou à froid….
• La migration de machines virtuelles est également simple et rapide.

Administration en 2 clics !

On trouve également tous les outils dont rêve les administrateurs :

• Gestion de l’ensemble des VM depuis une seule interface web.
• Gestion des utilisateurs, de groupes d’utilisateurs et management de droits d’accès à des machines.
• Bien sûr, depuis cette interface, vous pouvez gérer l’hyperviseur lui-même : Redémarrage, accès shell, monitoring réseau et charge cpu, RAM…
• Gestion des sauvegardes, journalières, mensuelles, incrémentales, …
• Gestion du stockage réseau, du stockage local.

L’interface web de proxmox permet de suivre la consommation CPU

Combien coûte ce bijou de technologie ?

C’est bien beau tout ça, mais quand on connait le prix d’une solution ESX ou Hyper-V, Promox doit coûter un bras ?

Et non ! KVM et OpenVZ étant des produits Open Source, Promox est gratuit. Oui vous avez bien lu ! GRATUIT

Seul le support est payant, pour les personnes ayant peur de ne pas être à la hauteur ou qui ne sont pas à l’aise à la virtualisation ou le monde Linux.

Conclusion

Ce billet n’est pas un tutoriel ou un how-to, mais une présentation des possibilités offertes par Proxmox. Le but était de vous permettre de vous rendre compte que ce type de solution n’est pas réservé uniquement aux entreprises. Proxmox ne m’a jamais déçu, virtualiser apporte une très grande flexibilité d’utilisation de son serveur.
L’essayer c’est l’adopter !